A Washington, message de paix du patriarche Philarète de Kiev : "Gott mit uns, as usual!"

Lors de la conférence de presse qu’il a donnée le 6 février dernier à Capitol Hill, à Washington, Philarète, prêtre excommunié de l’église orthodoxe russe, et à présent primat de l’église orthodoxe d’Ukraine, a plaidé  pour l’envoi, par les Etats Unis d’Amérique, d’armes défensives plus modernes destinées à l’armée de Kiev.

Philarète a ainsi déclaré :

 « Nous avons besoin d’un armement plus moderne. Nos généraux, notre armée, les membres de l’armée sont prêts à faire le sacrifice de leurs vies, mais ils ont besoin d’armes défensives plus modernes.”

Avec le soutien de différents membres du Congrès américain, Philarète a ensuite lancé un appel à Obama pour que le président américain mette en application les décisions que le Congrès et le Sénat américains ont d’ores et déjà adoptées.

Le sénateur de l’Arizona John McCain, « héros » de la guerre du Vietnam, menace pour sa part de faire adopter par le Congrès une législation qui imposerait au Pentagone d’envoyer des armes en Ukraine, si Obama ne prenait pas les mesures d’application nécessaires .

Le héros américain McCain a reçu par ailleurs des mains de Philarète une décoration qui lui a été remise au nom de l’église orthodoxe d’Ukraine.

Le commun des mortels se posera bien des questions. Qu’est-ce qui distingue les armes dites défensives des autres armes ? Quelle est la différence entre un héros de guerre, et un criminel de guerre ? Un homme d’église est-il toujours un homme de paix ?

Une seule chose est sûre : si le président ukrainien, le gouvernement de Kiev et l’église orthodoxe ukrainienne réclament des armes à l’Amérique, c’est parce qu’ils n’envisagent au conflit qu’une solution militaire, et qu’ils excluent toute possibilité de parvenir à un accord négocié.

En fait, ce dont ils ont besoin, ce n’est pas d’armes dont ils disposent déjà en abondance, mais de soldats prêts à mourir, car fiers de combattre pour une juste cause.

Mais la cause de Kiev n’est pas juste. Vouloir écraser militairement la population russe de l’Est de l’Ukraine,  lui interdire l’usage de la langue russe, traiter comme des terroristes des gens qui n’ont envahi personne, les contraindre  à fuir le pays sous les bombardements, rompre les liens séculaires et familiaux qui existent entre Russes et Ukrainiens, attribuer aux Russes tous les malheurs de l’Ukraine, voilà le crime et le mensonge des ultranationalistes ukrainiens et du régime installé à Kiev.

Non, Philarète, ni les Ukrainiens, ni encore moins leurs généraux ne sont prêts à faire le sacrifice de leurs vies. La guerre entre Russes et Ukrainiens est un mythe.  La population ne demande que la paix, elle est victime d’une guerre qui dépasse l’Ukraine, et qui est voulue par des extrémistes et leurs parrains étrangers.

Malheureusement, la paix parait bien enterrée, et pour longtemps.

 

Comme  pourraient le dire les gens du spectacle, « the show must go on ». Sans doute, et puisqu'il s'agit de mêler Dieu au crime de la guerre, vaudrait-il mieux dire « Gott mit uns, as usual ! »